patience, peace and purity
23 03 2011Comments : Leave a Comment »
Tags: body, fear, gandhi, heart, love, non-violence, patience, peace, possessions, purity, satyagraha, soul, truth
Categories : thought for the day
Le terrorisme culturel est-il toujours de rigueur?
20 03 2011
« At best, styles are merely parts dissected from the unitary whole. All styles require adjustment, partiality, denials, condemnation and a lot of self-justification. The solutions they purport to provide are the very cause of the problem, because they limit and interfere with our natural growth and obstruct the way to genuine understanding. Divisive by nature, styles keep men apart from each other rather than unite them.»
Bruce Lee
La question se fait nécessité alors que la dérive culturelle postulée par Walter Benjamin menace de s’échouer contre une académie d’un popularisme absolu (un popularisme de la connaissance et de la technologie qui permet d’appréhender la sécurité d’une production dont l’existence est justifiée par la consommation systématique d’objets fixés dans la culture selon les schémas méthodiques de l’industrie du divertissement). Le monopole de production en masse n’est ainsi pas forcé sur l’individu mais au contraire insinué dans les schémas de comportement, par défaut.[1]
Face aux formules fixes et absolues qui ont pour fin d’éviter quelque risque ou doute qui puisse menacer la production, la création libre a peu d’espace ou d’opportunités de capter, voire garder l’attention d’un public fragilisé, devenu dépendant d’une facilité de l’échange dont l’épitomie est la télévision: omniprésence, accès facile et instantané nourrissent le besoin de plaisirs immédiats – in media. Le coût réel des instances du service-tout-compris est obscurci par l’acceptance de la multiplication de non-évènements (la douloureuse ne sévit qu’une fois l’an, souvent assumée par la carte de crédit, prélèvement automatique et maintenant, la somme se fond dans le coût de l’immobilier – toute maison se doit d’avoir une tv – pourquoi sortir ?). Aucun effort physique, intellectuel ou émotionnel n’est requis. Volonté et concentration sont victimes de divertissement, transférés vers une immobilité diffuse dans le temps. Le besoin de silence résonne d’échos télévisés de vide, un temps mort qui multiplie l’absence d’esprit.
Cette description d’un état culturel assiégé de complaisance est bien péssimisée quand on considère les options laissées aux artistes [et j’entends par là, non pas les techniciens créateurs d’une industrie de la surproduction technologique, non pas les interprètes d’un corps de métier simplifié et formalisé – de la star académie au conservatisme académique]. Les symptômes évoqués par Walter Benjamin obscurcissent la ligne de flottaison entre recherche et renforcement comportemental. Mais ces artistes, participants créatifs a une communication, intègres d’échanges réels sont eux aussi frappés d’appauvrisme culturel, du manque de sens qui marque le post post-modernisme, et ainsi sont limités a une prise de position.
Le manque de signification qui stigmatise l’art contemporain est dû a un refus de voir une œuvre comme commentaire, comme métalangage sur la fonction de l’art car, quand l’œuvre n’est considérée que comme expérience pure dans sa simplification, le contexte – son placement dans le temps et dans l’espace – n’est qu’accessoire puisque variable. On voit bien que la validité d’un travail ne se considère que par son mode de consommation, car l’œuvre, contrairement au contexte, contrairement à la relation au moment, la relation d’échange, peut bien être commodifiée, objet de commodité, assujettie a une appropriation propice. On voit actuellement les effets dont je parle ici : c’est un positionnement polarisé nécessaire face à une impossibilité de travailler, c’est-à-dire de fonctionner, d’évoluer, par exemple, en tant qu’improvisateur : manque de lieux, manque de fonds, d’un public déjà aseptisé. Et si c’est l’aspect fiscal qui prime dans les discours, le contrôle outre financier s’effectue de façon bien précise et systématique sur le contenu, sur la production d’une signification réduite à la validité d’un produit technologique.
Ainsi, la multiplication de semblants artistiques, une répétition étirée dans le temps, donne l’illusion de cohérence. Cette cohérence n’est bien sûr que faux-semblant puisqu’elle sécurise le développement, de façon ironique, dans la fixité. La position de l’artiste qui en réponse va favoriser l’instant, le spontané, le changement, est stigmatisée de résistance, c’est à dire de terrorisme. Dénué de l’effet WOW, la fascination pour la technologie (ce qui remplace le zèle de technique), le travail de l’artiste aura du mal a revisiter l’éthique du ‘techno tou biou’, maintenant déplacée, dépassée par un progrès hâtif.
Le langage, propice et actuel, relate l’action des média, dirigée par les élans politiques dont le désir de contrôle est rendu public. Cette dernière, relation politique, inclut industriels et financiers qui systématiquement déforment, déconstruisent et désincarnent les actes de résistance sociale et culturelle afin de les aliéner de la pensée commune. Diviser pour mieux régner, le modèle militaire est bel et bien actif puisqu’il multiplie les manifestations du travail de l’ego – fragmentation, transfert, refoulement – sur tous les plans de l’existence.
D’une position d’affaiblissement, les actes de résistance se doivent d’être courageux, clairsemés et succincts, ciblés. Mais afin d’être efficaces, les actes d’ouverture doivent éviter la menace du doute, de l’insécurité, cette peur de l’inconnu inspirée par un refus d’approfondir, d’appréhender la signification : éviter à tout prix le stigmate de l’agression, de l’invasion de l’intimité, de l’exploitation émotionnelle qui seront instinctivement refoulés puisqu’ils font écho à la structure de l’ego et à celle du capitalisme. En suivant cette avenue, l’artiste du futur se trouve dans l’impasse de l’expression sanatisée, de la communication à l’abri des émotions, dépourvue de sens, de l’échange à l’abris d’écrans géants. Si les fréquences officielles croissent (le La de concert se resserre vers les 442Hz) ainsi augmentant les intervalles, les distances qui séparent les individus, les familles, les cœurs, servent bien l’age de la communication virtuelle. Peut-être voit-on là une dérive naturelle vers l’entropie, ou, comme Freud, une atrophie des fonctions vitales, l’instinct de mort d’un système malade – unisson dans la fugue.
À ces difficultés auxquelles l’improvisation se heurte s’ajoute un problème qui touche tout le monde de l’art. Tout d’abord, on le ressent dans le transfert des structures et des placements de fonds dédiés à l’art et la culture. Le pouvoir de décision des gouvernements locaux est globalisé d’une part, ce qui rend l’accès plus difficile pour l’individu et favorise les schémas de ‘corporations’ où l’individu se fond. D’autre part, le passage de multiples sources à une source nationale s’accompagne d’un amoindrissement prévisible du montant global disponible. De plus, un transfert latéral s’effectue en délégant le pouvoir de contrôle de la création artistique vers des industries multiples (des go-between qui se sucrent au passage et décident des critères de choix) outre celles de l’art et du divertissement qui ne peuvent plus assumer leur enjeu: c’est maintenant l’art au service de la science, l’art qui justifie les plateformes de la communication moderne, art-objet publicitaire, assujetti aux plans financiers de corporations (voir Beyond oil: the oil curse and solutions for an oil-free future.pdf (pp. 20-3) from: http://www.carbonweb.org/index.asp
see also: http://www.platformlondon.org/).
C’est à dire que les subventions disponibles aux artistes sont soit de l’ordre privé et donc assujetties à des intérêts ‘justifiés’ qui contrôlent mode de production et objet final, soit ces subventions restent publiques (mais fortement amoindries) et d’autant plus ciblées… et ne sont accessibles qu’aux institutionnels. Comme dans le commerce, les petites et moyennes entreprises disparaissent dans une dérive vers la médiocrité alors que les décisions et choix qui tracent le chemin de la culture ne sont plus d’ordre moral ou esthétique mais purement financier.
Et bien sûr, historiquement, le développement des technologies du divertissement, ainsi que celles de la science et de l’industrie joue un rôle de feedback très positif pour la recherche militaire. Art comme justification à la guerre, à la production hystérique qui réduit la notion de sens, de contenu d’un travail à sa relation au format choisi (ou l’art n’est qu’un pré-texte), au contexte de la diffusion. Les exemples sont multiples, le compositeur contemporain ne trouvera qu’encouragements dans le développement de ‘patchs’ ou autres effets d’interfaces académiques, dans l’exploitation des plateformes de communication comme l’Internet ou les téléphones portables, l’exploration de technologies de diffusion, etc.… toutes dépendantes d’une commodité. Des compagnies de téléphone qui subventionnent les vidéastes du contenu d’une minute, le format pop est aussi ‘in’, et c’est son règne qui domine. C’est aussi celui de l’invitation systématique à la consommation, à la réduction du sens, des sens, dans la satisfaction immédiate.
L’ensemble de ces schémas trace le contour d’une culture de l’entreprise commerciale, seul point nodal entre société et communauté, et donc gérant la nature de toute corrélation entre les deux. Ce qui nous mène très rapidement vers une systémisation de la communauté en tant qu’organisme ; un univers rigide informant toute pratique, où toutes relations sociales sont appréhendées comme au sein d’une entreprise, par le biais de financement, d’appropriation, de bénéfice ludique. On observe, en effet, comme les individus adoptent un comportement similaires aux corporations, une officialité qui valide et justifie l’être.
La boucle du langage, ordre de la symbolique par excellence, est bouclée alors que toute communication linguistique (outil né du commerce) sera marquée du sceau de l’échange intéressé. Dans un contexte d’une telle toxicité, on peut envisager que par extension, toute communication sera réduite au pseudo échange, au financement d’intérêts émotionnels, personnels. On ne peut échapper au travail de l’ego… puisque le refoulé revient au galop.
La réduction formulaique touche aussi la réalité des projets subventionnés qui de façon aussi systématique s’embourbent dans les marécages de la bureaucratie, dépensent plus dans la justification et le compte-rendu qu’ils ne passent dans le développement ou la production et souffrent toujours du petit mal de la date limite. C’est ici que se ressent le manque d’attention pour le développement du travail mais aussi de l’artiste qui devient simple producteur à la demande, exploitant d’art, artisan exploité.
Dans un tel consensus, faut-il opérer systématiquement en dehors et a l’encontre des structures établies, officielles afin de pouvoir être efficace et productif dans son travail? Foucault préconiserait une réflexion sur ce qui est nécessaire, sur l’économie.[2] Mais sa recherche met aussi la lumière sur les relations de pouvoir à la formatisation, normalisation et sur les principes qui gèrent les établissements qui multiplient les instances de fragmentation, de transfert, donc du refoulement de l’expression libre, de l’activité fluide et créative. Il n’est donc pas étonnant de voir la création reléguée en ligue du superflu, et divertie de son cours.
À l’age de la communication, l’échange réel se fait rare, au détriment de la politique langagière de la finance. Dans Les mots et les choses, Foucault nomme le même phénomène qu’a observé Schaeffer dans The Soundscape; la codification limite toute communication (linguistique ou musicale) l’appauvris dans la pratique et l’habitude jusqu’à la perte de reconnaissance (manque de mémoire-association pleine-riche), la perte de connaissance, c’est-à-dire de la relation au sens, à la cohésion qui reste cachée, bannie derrière la simplification arbitraire du signe. Monopole des schémas dysfonctionnels, ralentissement et perte de temps et d’énergie passée dans la résistance aux blocages ; la similitude à l’état de névrose est frappante. Et nous ne pouvons nous retenir d’évoquer ici la notion d’inconscient collectif, considérée maintenant alors que l’on observe les actes sociaux ainsi que les relations organiques dans leur équivalence.
Le collectif, la société comme système actif, vivant et donc soumis aux modulations du changement qu’elle tente de contrôler en réprimant toute instance d’ouverture, de potentiel créatif pour favoriser la répétition, la fixité, la sécurité, ou tout autre méthode qui mène au blocage, acte ultime de contrôle. Le ça-voir est absolu dans le monde visuel de la fuite et du trompe-l’oeil. Les métaphores de l’ordre symbolique se multiplient, se renforcent, se synchronisent, et résonnent à l’unisson.
Il semble même que quelle que soit l’intention d’un organisme, d’une association, son statut officiel l’assujetti aux règles de fonctionnement imposées, la rend dépendante des structures mères, des pratiques pré-établies. Implications et frais multiples associés au ‘bon fonctionnement’ (on ne va pas questionner l’absolu…) sont une fois de plus portées par l’artiste consommateur de biens et services, et plié au bon vouloir d’organisateurs ou autre point nodal du réseau de financement de la culture.
La question n’est pas, faut-il participer ? Car chacun devra décider de la validité de ses actions en considérant le contexte et en observant (ou pas) les bons conseils du père Foucault, par soucis d’efficacité. Ce qui me fascine ici est le phénomène de renforcement disharmonique, fruit des années perdues, de la fascination dans l’horreur qui a marqué les années 80 – années décisives dans la division des cellules sociales, des individus. Un renforcement du réel dans l’acceptance et la répétition de contrats de travail immobilisant l’élan artistique dans des actes déterminés, appauvris par l’effet Benjamin a l’ère de la reproduction mécanique de formules fixes.
J’invite donc le lecteur a une réflexion sur les phénomènes bien connus, en musique comme en physique, de résonance (sympathique), d’entraînement, de renforcement, de feedback positif ou négatif, en relation au comportement, aux effets de notre participation a l’action des corporations, etc. C’est-à-dire de considérer chaque instance, chaque acte signifiant et formateur au sein de systèmes de champs vibratoires hiérarchisés. Trop souvent les pulsations les plus prononcées, les plus présentes l’emportent, entraînant les plus faibles vers une standardisation, une fixité dans la formulation, au détriment de la formation de savoir, d’expériences. Libérée de l’enclos chromatique, la recherche musicale peut-elle être libre ?
19 Jul 2010
Bibliographie:
Benjamin, Walter. The Work of Art in the Age of the Mechanical Reproduction. 1935
Chanan, Michael. Repeated Takes: A Short History of Recording and its Effects on Music. Verso: London, 1995
Foucault, Michel. Les Mots et les Choses. Gallimard : Paris, 1966.
Foucault, Michel. What Is Enlightenment?.
http://foucault.info/documents/whatIsEnlightenment/foucault.whatIsEnlightenment.en.html
in:
Rabinow, Paul. The Foucault Reader. New York: Pantheon Books, 1984
the Repressive Hypothesis in:
Foucault, Michel. Histoire de la sexualité. Gallimard : Paris, 1994
Lacan, Jacques. Le stade du miroir. 1949
http://pagesperso-orange.fr/espace.freud/topos/psycha/psysem/miroir.htm
see also:
http://en.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lacan
Schafer, R. Murray. The Soundscape: Our Sonic Environment and The tuning of the World. Destiny Books: Rochester, 1977
Moore, Wes. Television: Opiate of the Masses. http://old.disinfo.com/archive/pages/article/id1149/pg2/index.html
Beyond oil: the oil curse and solutions for an oil-free future.pdf (pp. 20-3)
http://www.platformlondon.org/
http://www.carbonweb.org/index.asp
Lee, Bruce. The Tao of Jeet Kune Do. Ohara Publications, 1975
Jung, CG. Collected Works of C. G. Jung, Vol.9, 1ère partie, 2nd ed., Princeton University Press, 1968
Freud, Sigmund. L’interprétation des rêves. PUF, Édition de 1900
[1] “[…] it did not set a barrier, it provided places for maximal saturation” Foucault, the Repressive Hypothesis.
[2] We must try to proceed with the analysis of ourselves as beings who are historically determined, to a certain extent, by the Enlightenment. Such an analysis implies a series of historical inquiries that are as precise as possible; and these inquiries will not be oriented retrospectively toward the “essential kernel of rationality” that can be found in the Enlightenment and that would have to be preserved in any event; they will be oriented toward the “contemporary limits of the necessary,” that is, toward what is not or is no longer indispensable for the constitution of ourselves as autonomous subjects. MICHEL FOUCAULT in What Is Enlightenment?
(http://foucault.info/documents/whatIsEnlightenment/foucault.whatIsEnlightenment.en.html)
Comments : 1 Comment »
Tags: art, behaviour, culture, culturel, dependence, expression, formule, freedom, fund, global, improvisation, independent, pattern, subvention, terrorisme
Categories : writing
technique or technology cannot replace emotions
20 03 2011“If we study life today – in spite of the great progress of science, radio, telephone, phonograph, and all the wonders of this age – we find that the psychological aspect of music, poetry and art does not seem to develop as it should. On the contrary, it is going backward. And if we ask what is the reason, the answer will be that the whole progress of humanity today is in the first place a mechanical progress. This hinders in a way the progress of individualism.
It seems that we are restricted by uniformity, that there is no scope, you will find the same thing in the mechanical and scientific worlds. But in art especially, where the greatest freedom is necessary, one is restricted by uniformity, painters and musicians cannot get their work recognized. They must follow the crowd instead of following the great souls. All that is general is ordinary […] what is called uniformity has become a hindrance to individual development.” (p.98)
” When music has become commercial, its beauty is lost; it has lost much of its value.
There was a time in the East when every effort was made by the aristocracy of India to keep the art of music from being commercialised […] The musician was not restricted by his programme. He was left to feel by his intuition what the people wanted. He had to decide at the moment he saw them, and as he went on playing or singing he knew more. The chemical effect of the minds of the listeners told him what they wanted. So at the end it was a spiritual treat.
The secret of all magnetism, whether expressed through personality or through music, is life. It is life which charms, which is attractive. What we are always seeking for is life, and it is the lack of life which may be called lack of magnetism. If musical teaching is given on this principle it will be most successful in bringing about psychological results. It is on the health of the physical body, on thought, on imagination, and on the heart –which is often cold and frozen!– that the psychological power of music depends. It is this life which the musician puts through his fingertips when playing the violin, or through his voice when singing.
What the world is seeking, what human souls yearn for, is that life – whether it comes through music, colour and line, or through words. It is that life which everyone desires. It is life which is the real source of healing. Music can heal, if life is put into it. There is no great secret about it, if a person is able to understand the truth in its simplicity. When a person plays mechanically, the fingers running about the piano or violin almost automatically, it may create a temporary effect, but it soon passes.” (p. 100)
From:
Hazrat Inayat Khan.
“The mysticism of sound and music”. London: 1996, Shambala Dragon Editions
Comments : Leave a Comment »
Tags: commercial, emotion, free, Hazrat Inayat Khan, heart, inspiration, music, sound, spirit, technique, technology
Categories : thought for the day
harmony
20 03 2011“Why is music called the divine art, while all other arts are not so called? We may certainly see God in all arts and in all sciences, but in music alone we see God free from all forms and thoughts. In every other art there is idolatry. Every thought, every word has its form. Sound alone is free from form. Every word of poetry forms a picture in our mind. Sound alone does not make any object appear before us. (p.2)
[…] for those who follow the path of the inner cult, music is most essential for their spiritual development. The reason is that the soul who is seeking for truth is in search of the formless God. (p.4)
Speaking of the harmony of music, I should like to say that the true harmony of music comes from the harmony of the soul. That music alone can be called real which comes from the harmony of the soul, its true source, and when it comes from there it must appeal to all souls […]
When a person learns music, [s]he need not necessarily learn to be a musician, or to become a source of pleasure and joy to his fellow-men. No! By playing, loving and hearing music [s]he should develop music in his [/her] personality. The true use of music is to become musical in one’s thoughts, words and actions […]
Why people like or dislike each other is owing to their different stages of evolution […] It is the same in religion. Some stick to certain beliefs and do not wish to evolve beyond. So it is possible that the lover of music may be tempted to keep to a certain sort of music and will not rise further. The true way of progressing through music is to evolve freely, to go forward, not caring what others think, and in this way, together with one’s development in music, to harmonise the life of one’s soul, one’s surroundings and one’s affairs. (pp. 7-8)
From: Hazrat Inayat Khan.
“The mysticism of sound and music”. London: 1996, Shambala Dragon Editions.
Comments : Leave a Comment »
Tags: art, harmony, Hazrat Inayat Khan, music, soul, sound
Categories : thought for the day
Satyagraha
20 03 2011
2. They must render heart discipline to their commander. There should be no mental reservation.
3. They must be prepared to lose all, not merely their personal liberty, not merely their possessions, land, cash, etc. but also the liberty and possessions of their families, and they must be ready cheerfully to face bullets, bayonets, or even slow death by torture.
4. They must not be violent in thought, word or deed towards the ‘enemy’ or among themselves.
Comments : Leave a Comment »
Tags: civil, disobedience, force, gandhi, non-cooperation, non-violence, peace, peaceful, resistance, satyagraha, truth
Categories : thought for the day
Dovecote tunnel: it’s happening now
20 03 2011Sounding Out. An exploration of natural acoustics, architecture and sacred sites.
in situ improvisations, inspired by the spirit (and the acoustics) of a location, and by the now.
Being in the moment is possibly one of the most difficult things in modern times. Playing improvisation certainly helps develop a sense, an ear, a feeling for being present and bouncing off whatever comes your way. Hopefully, since we are talking music here, what comes your way is only sounds. If cans of beer and tomatoes (worse, rotten eggs…) start flying, then it’s best not to be there altogether…!
Presence, is of course, presence of mind, focus, and attention to details, to what one is doing. In a live context, as in life in general, this is really a hard task when so much is happening, on stage but also in the audience. Mixed energies, conflicts of personality, multiple melodic lines and cross rhythms… And as a musician, one has to be open, to listen out and respond to all this…
After many years of this exploratory activity, i have played in many types of locations, outdoor, and also inside churches, abbeys – which i still consider outdoors, to a certain extent. By this i mean that it is away from a controlled environment (home or studio), or from an out of control, environment for that matter (like on stage….!) and at best, are just as cold and damp as it is outside… in winter.
And Dovecote tunnel, in Derbyshire, is one of those special places where i like to return again and again. I cannot say it is a pleasant place, like many of the churches i have visited, aesthetically pleasing and peaceful energy. Still, the tunnel is located in a rural area amongst beautiful scenery. It is long enough to feel sheltered and yet in open air. But mostly, it has an outstanding character, built with stone (not concrete, which helps), and a reverb that lasts more than 6 seconds, with its own idiosyncratic tone and colour.
More than anywhere else, the architecture becomes another instrument one has to be aware of and interact with.
All the Sounding Out recordings are based on this very idea of playing with a space, in the moment. And every location imposes a certain mood, an approach to playing, and sometimes specific tones when they inhabit the environment, respond to its resonant frequency(ies).
But here is something special. A tunnel is simply a long tube. So i am blowing my soprano sax (a long tube) inside another one. And the tunnel as its own resonant frequency and strong character that you simply cannot escape. So much that if one plays a note near enough the formant frequency, the space bends the note until it blends and joins in the ‘correct’ tuning of the place.
The sustain is so long that what you have just played is still interacting with what you are now playing. This is beats paradise. The round shape carries sounds perfectly (so everything sounds clear even at a distance, in spite of the MASSIVE reverb) and all sounds are really amplified. Mega-reinforcement and beatings, immersed in sound, it’s better than a massage… this is brain loving cuddles and blowing sweet kisses into your ear lobe.
Even in the winter season, i just forget about fingers becoming blue and sax being cold and out of tune… i just can’t leave. It’s like walking into your favourite record shops. Which is bad news cos you are lost to the world for hours. Yet, being lost in sound, still implies complete focus on all waves. Like riding on the crest (yes, my surfer friends). Hearing both tiny details and the whole soundscape at the same time. It is like meditation.
Last time i got lost in sound, this happened:
returning home
swainsley tunnel
derbyshire
soprano saxophone, 08 march 2011
Dovecote tunnel, Swainsley 08 03 2011
hervé perez, soprano saxophone, ⓒ 2011
Comments : Leave a Comment »
Tags: acoustic, acoustics, architecture, derbyshire, dovecote, focus, improvisation, mind, music, now, outdoors, reverb, saxophone, soprano, sound, sounding out, swainsley, tunnel
Categories : music, sounding out
Electro Magnetic Frequencies
20 03 2011the future is bright
Comments : Leave a Comment »
Tags: cancer, electromagnetic, EMF, exposure, frequency, mobile, phones, pollution, radiation, stress, technology, telecommunication, telephone, wifi
Categories : thought for the day
Thor’s cave – coda
20 03 2011sounding out the peak district.
by now, all sense of self has dissolved. i am immersed in the raw energy of the place. sounds flow out in the light. there is no style, no scale, no tuning, no wish…
Thor’s cave – coda from sndsukinspook on Vimeo.
Thor’s cave – coda
hervé perez, soprano saxophone, may 2009
Comments : Leave a Comment »
Tags: acoustics, cave, field recording, improvisation, in situ, location, natural, reverb, saxophone, site, soprano, sounding out, thor
Categories : images, music, sounding out
thor’s cave – soaring
20 03 2011sounding out the peak district.
and my favourite… beating hi tones out of the ear drums. raw.
Thor’s cave – soaring
hervé perez, soprano saxophone, may 2009
Comments : Leave a Comment »
Tags: acoustics, cave, field recording, improvisation, in situ, location, natural, reverb, saxophone, site, soprano, sounding out, thor
Categories : images, music, sounding out
Thor’s cave – follow suit
20 03 2011sounding out the peak district.
following on from the previous post, this piece was recorded on the same day. slowly becoming acquainted with the place. entering its sound with respect. by the end of the day, the area was becoming quieter. the sun was nearly setting and the atmosphere was just majestic.
thor’s cave – follow suit from sndsukinspook on Vimeo.
Thor’s cave – follow suit
hervé perez, soprano saxophone, may 2009
Comments : Leave a Comment »
Tags: acoustics, cave, field recording, improvisation, in situ, location, natural, reverb, saxophone, site, soprano, sounding out, thor
Categories : images, music, sounding out